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Le Tartuffe ou l’Imposteur est une comédie en cinq actes (comportant respectivement 5, 4, 7, 8 et 7 scènes) et en vers (1 962 alexandrins) de Molière représentée pour la première fois le 5 février 1669 sur la scène du Palais-Royal. Une première version en trois actes avait été créée, sous le titre de «Tartuffe ou l'Hypocrite», au château de Versailles le 12 mai 1664 dans le cadre des quatre jours de prolongation des fêtes intitulées Les Plaisirs de l'Île enchantée. Une deuxième version, en cinq actes et intitulée «Panulphe ou l'Imposteur», avait été créée le 5 août 1667 au Palais-Royal et aussitôt interdite. On a longtemps cru que Molière l'avait écrite en réaction aux agissements de la Compagnie du Saint-Sacrement, mais on sait aujourd'hui que cette influence a été considérablement exagérée par les historiens anticléricaux de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. En fait, dans la mesure où les dévots qui étaient présents à la Cour critiquaient le libertinage des mœurs (et les amours adultères du roi), le luxe, les fêtes, la politique de prestige et même la politique extérieure du royaume[réf. nécessaire], Molière a été tenté, après avoir fait la satire de la conception traditionnelle (et donc catholique) du mariage dans L'École des femmes, de lancer une satire de la dévotion. En proposant un spectacle dans lequel les dévots sont présentés soit comme des ridicules (Orgon) soit comme des hypocrites (Tartuffe), il savait qu'il obtiendrait l'approbation du roi, les applaudissements de la plus grande partie de la Cour et les rires de l'aristocratie mondaine, qui était la partie influente de son public dans son théâtre du Palais-Royal... Une famille est déchirée ; sous le masque d'une religion austère, un intrus s'est installé, a conquis Orgon, le maître de maison, et sème le désordre : il courtise en secret la femme de son hôte, convoite sa fille et ses biens. Et Orgon n'y voit que du feu... sacré ! En 1664, Molière montre, dans le Tartuffe, les dangers de l'imposture et de l'aveuglement. Deux fois interdite à l'époque, sa pièce est plus que jamais d'actualité. Et si le rire restait le meilleur moyen de combattre le fanatisme ? Personnages: Madame Pernelle : mère d'Orgon et favorable à Tartuffe qui est, d'après elle, un personnage pieux et respectable. Dès la scène d'exposition, elle est immédiatement disqualifiée par Molière : elle incarne l'aveuglement d'une génération dépassée. D'ailleurs, elle sera la dernière personne à comprendre son erreur. Orgon : mari d'Elmire et fils de Madame Pernelle. C'est une personne naïve et entêtée. Elmire : femme d'Orgon. Contrairement à Orgon, elle est présentée comme un personnage entièrement positif. Elle est caractérisée par deux termes: la discrétion et l'efficacité. En effet, sans les interventions intempestives de Damis, la pièce aurait pu se terminer bien plus tôt. Elle est le dernier recours pour démêler des situations familiales complexes (mariage entre Tartuffe et Mariane). Damis : fils d'Orgon et frère de Mariane, il a reçu le caractère de son père (colérique) mais ses actions demeurent inefficaces. Mariane : fille d'Orgon, sœur de Damis et amante de Valère. Elle est très timide et plutôt passive. Valère : amant de Mariane. Cléante : beau-frère d'Orgon. Personnage calme, réfléchi et intelligent. C'est pourquoi il essaye de raisonner Tartuffe à l'acte IV. Tartuffe : faux dévot. Hypocrite et pique-assiette. Il n'arrive pas avant la scène 2 de l'acte III et sera absent pendant presque tout l'acte V. Dorine : suivante de Mariane. Personnage plein de bon sens et de franc parler. Monsieur Loyal : sergent royal5 Un exempt : officier royal chargé des arrestations. Flipote : servante de Madame Pernelle.